Primo Levi est né le 31 juillet 1919 à Turin. Il est issu d'une famille juive piémontaise. Son père est ingénieur, et sa mère est femme au foyer.
De 1925 à 1937, Primo étudie à Turin. Il a un profil scientifique.
Dès septembre 1938, Mussolini met en place des lois fascistes qui multiplient les interdictions faites aux Juifs. Primo Levi parvient toutefois à continuer ses études. Il obtient son baccalauréat de chimie en juillet 1941. Si son diplôme indique la mention très bien, il précise aussi « de race juive », ce qui lui bloque formellement l'accès à un emploi.
De 1941 à 1943, Primo Levi travaille donc successivement et clandestinement dans une mine puis deux usines à Milan, à la suite de quoi il quitte la ville et rejoint le parti d'action clandestin, qui vise à lutter contre le fascisme.
Mais le 13 décembre 1943, son groupe est capturé par une milice fasciste, et il est envoyé le mois suivant au camp de Fossoli. L'arrestation des combattants est due à leur inexpérience, dont a profité un agent fasciste pour s'infiltrer dans le groupe.
Le 22 février 1944, Levi est déporté à Auschwitz avec 650 autres juifs italiens. Ils ne seront que vingt à en revenir. Là, il est affecté au camp de Monowitz. Son long séjour à Auschwitz est la période la plus douloureuse et la plus marquante de sa vie, celle qu'il racontera dans un livre à la portée planétaire : Si c'est un homme.
Alors que presque personne n'y a survécu, Primo Levi attribue sa survie à une « concaténation de circonstances ». Son récit est à la fois poignant et atroce. L'ouvrage est reconnu quasi unanimement comme « l'une des œuvres les plus importantes du vingtième siècle ».
Le camp de Monowitz est libéré par les Russes en janvier 1945. Jusqu'en mai, Primo Levi officie comme infirmier dans le Sud de la Pologne, au cœur du camp de transit de Katowice.
Il ne rentre à Turin que le 19 octobre 1945, après plusieurs mois de voyage en Biélorussie et Roumanie.
Il faut attendre 1946 pour que Primo Levi entame l'écriture de ses souvenirs. Si c'est un homme est publié en 1947, après avoir été refusé par plusieurs éditeurs. La même année, il épouse Lucia Morpurgo, avec qui il a une fille en 1948. Cette dernière s'appelle Lisa-Lorenza, en hommage à un civil rencontré à la Buna, Lorenzo, pendant sa déportation. De même, leur fils né en 1957 s'appellera Renzo.
En 1963, Primo Levi publie cette fois le récit de son long voyage de retour vers Turin, après y avoir travaillé deux ans. Il s'agit de La Trève.
Deux ans plus tard, pour la première fois, Primo Levi revient à Auschwitz pour assister à une cérémonie de commémoration. Il est choqué par l'aspect « musée » de Monowitz, trop propre, trop rangé.
En 1975, Primo Levi à la retraite se consacre beaucoup à l'écriture. A cette même époque, il échange beaucoup sur son passé, avec de jeunes étudiants. Il publie Le système périodique, un groupement de nouvelles.
En 1978 paraît La Clef à molette, qui prend la forme d'un dialogue. L'idée maîtresse de ce livre est que la fierté du travail bien fait est une condition pour avoir une vie épanouie.
Trois ans plus tard, Maintenant ou jamais raconte l'histoire de la lutte contre le nazisme de personnages juifs.
En 1986, Levi publie Les Naufragés et les Rescapés, un ouvrage qui, quarante ans après sa déportation, propose une réflexion sur la mémoire et le rôle de l'écriture.
Primo Levi décède le 11 avril 1987, chez lui, d'une chute dans les escaliers : suicide pour certains, accident pour d'autres.
En 1997, un film adapte la Trève, dix ans après que Primo Levi ait donné son accord.
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