Pierre Boulle, né le 20 février 1912 à Avignon et décédé le 31 janvier 1994, est un écrivain français, ingénieur de formation (Supélec).
Son père, un avocat excentrique, écrit sur le théâtre dans un journal, avant d'épouser la fille du directeur Thérèse, sage et très catholique. Pierre a une grande complicité avec son père. Tous deux adorent la littérature, les livres, la chasse et les jeux. Rien ne trouble l'enfance tranquille que Boulle a passé en famille avec ses sœurs Suzanne et Madeleine, ni même la Première Guerre mondiale. Vers la fin de la guerre, en 1918, il entre au lycée d'Avignon. Soudain, c'est le drame : son père meurt d'une maladie du cœur en 1926. L'adolescent est malgré lui projeté dans le monde adulte. Fini, la chasse, les jeux et même l'amour des livres. Son but désormais est de devenir ingénieur, pour aider sa mère. À 24 ans, Boulle se retrouve dans la forêt tropicale de Malaisie, à 50 kilomètres de Kuala Lumpur, la capitale. Pendant trois ans, il travaillera comme un forcené, loin de l'Europe.
En 1939, la Seconde Guerre mondiale ravage le monde. En 1940, Boulle, qui est toujours en Asie, s'engage dans la Résistance et rejoint la France libre. Muni d'un faux passeport anglais, sous l'identité de Peter John Rule, il part en mission contre les Japonais, alliés des Allemands. En 1942 il est capturé par des militaires français du gouvernement de Vichy qui le condamnent aux travaux forcés à perpétuité. Deux ans plus tard, en 1944, il parvient à s'évader de Saïgon et rejoint la Force 136 du SOE en Asie du Sud-Est à Calcutta.
Après la guerre, lorsqu'il retrouve la France libérée par le général de Gaulle et les Forces françaises libres, on le couvre de médailles pour ses exploits. En 1950, il se décide a écrire des romans, et c'est ainsi qu'il publie un roman d'aventures, Le Pont de la rivière Kwai en 1952 et un roman de science-fiction, La Planète des singes en 1963.
Il meurt le 31 janvier 1994.