Michel Houellebecq

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Michel Houellebecq naît le 26 février 1958 à La Réunion. Son père, guide de haute montagne, et sa mère, médecin anesthésiste, se désintéressent très vite de son existence. Une demi-sœur naît quatre ans après lui. A six ans, il est confié à sa grand-mère paternelle, qui est communiste et dont il a adopté le nom comme pseudonyme. Il vit à Dicy (Yonne), puis à Crécy-la-Chapelle.

Interne au lycée Henri Moissan de Meaux ; déjà ses camarades sentaient qu'il avait une capacité de réflexion et une puissance d'analyse, un recul sur les événements tout à fait exceptionnels pour un garçon de son âge. On le surnommait « Einstein ».

 

A seize ans, il découvre Lovecraft, se retrouve sans doute dans cette phrase « Je ne participe jamais à ce qui m'entoure, je ne suis nulle part à ma place.» Pendant sept ans, il suit les classes préparatoires aux grandes écoles. En 1975, il s'inscrit à l'école supérieure d'agronomie.

 

Sa grand-mère meurt en 1978. En 1980, il obtient son diplôme d'ingénieur agronome ; il épouse la même année la cousine de son meilleur ami. Commence alors pour lui une période de chômage. Son fils Étienne naît en 1981. A la suite de son divorce, une dépression le conduit à faire plusieurs séjours en milieu psychiatrique.

 

Sa carrière littéraire commence dès l'âge de vingt ans, âge auquel il commence à fréquenter différents cercles poétiques. En 1985, il rencontre Michel Bulteau, directeur de la Nouvelle Revue de Paris, qui, le premier, publie ses poèmes ; c'est le début d'une amitié indéfectible. Ce dernier lui propose également de participer à la collection des Infréquentables qu'il a créée aux éditions du Rocher. C'est ainsi que Michel Houellebecq publie en 1991 la biographie de Howard P. Lovecraft, « Contre le monde, contre la vie ». Il intègre l'Assemblée Nationale en tant que secrétaire administratif. La même année paraît « Rester vivant » aux éditions de la Différence, puis chez le même éditeur, en 1992, le premier recueil de poèmes : « La Poursuite du bonheur », qui obtient le prix Tristan Tzara. Il fait la connaissance de Marie-Pierre Gauthier.

 

En 1994, Maurice Nadeau édite « Extension du domaine de la lutte », son premier roman, actuellement traduit en plusieurs langues, qui le fait connaître à un public plus large. Il collabore à de nombreuses revues (L'Atelier du roman, Perpendiculaires, dont il est ensuite exclu, Les Inrockuptibles). Depuis 1996, Michel Houellebecq est publié par Flammarion, où Raphaël Sorin est son éditeur. Son deuxième recueil de poèmes, « Le Sens du combat », obtient le prix de Flore 1996. « Rester vivant » et « La Poursuite du bonheur », remaniée pour l'occasion, sont réédités en un seul volume en 1997.

 

En 1998, il reçoit le Grand Prix national des Lettres Jeunes Talents pour l'ensemble de son œuvre. « Interventions », recueil de textes critiques et de chroniques, et « Les Particules élémentaires », son second roman traduit en plus de 25 langues et lauréat du prix Novembre, paraissent simultanément. Il épouse Marie-Pierre la même année.

  En 1999, il co-adapte avec Philippe Harel « Extension du domaine de la lutte » au cinéma, que ce dernier met en scène. Il publie un nouveau recueil de poèmes, « Renaissance ».  

Au printemps 2000 sort sous le label Tricatel un disque, « Présence humaine », où ses poèmes, lus par lui-même, sont mis en musique par Bertrand Burgalat. Lanzarote, un recueil-coffret de textes et de photographies, paraît chez Flammarion au printemps 2000.

 

Michel Houellebecq réside pendant quelques années en Irlande, dans une maison baptisée « The White House », dans le comté de Cork, où il a écrit en grande partie son troisième roman, « Plateforme ».

 

En 2001, il publie « Plateforme », roman qui est à nouveau un succès et qui ravive les tensions de « l'affaire Houellebecq ». Peu de temps après, il est accusé d'injures et incitations à la haine raciale. Il décide alors d'aller vivre en Espagne. En 2005, il rompt avec Flammarion pour signer chez Fayard. Le roman « La Possibilité d'une île » bénéficie d'une promotion à l'américaine. Encore une fois, l'écrivain manque de peu le prix Goncourt, et se console avec un prix Interallié.