Michel del Castillo connaît une enfance chaotique :
Il naît à Madrid en 1933, de père français et de mère espagnole, journaliste républicaine. Très vite, sa famille est contrainte de fuir la guerre civile espagnole et l'Espagne franquiste pour le sud de la France.
Abandonné par sa mère, le petit Michel est déporté dans le camp de concentration de Mauthausen en Allemagne.
Libéré après la guerre, il retourne en Espagne. Le gouvernement franquiste l’envoie alors pendant cinq ans en maison de redressement.
Sorti de ce «bagne», comme il l’appelle lui-même, il regagne Paris et commence à écrire.
Son premier roman, Tanguy, paru en 1957, est un roman presque autobiographique. L'écrivain n'abandonnera jamais tout à fait cette tentative de reconstruction de sa vie par le roman. Ainsi Rue des archives (1994), évoque t-il la disparition de la mère quand De père français (1998) part en quête du père...
Michel del Castillo est un écrivain prolixe, auteur de plus d'une vingtaine de romans, récompensé par de nombreux prix. Considérant l’écriture comme «l’expression d’une angoisse profonde», il voue une véritable admiration à Dostoïevski.
Il sera plusieurs fois couronné par des prix littéraires : Prix des Libraires et prix des Deux- Magots pour le vent de la nuit en 1973, prix Renaudot pour la nuit du décret en 1981, Grand prix RTL- lire pour le crime des pères en 1993 et le prix Femina Essai pour Colette, une certaine France en 1999.