Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck est un écrivain belge, francophone de Flandre (« fransquillon »), né à Gand, le 29 août 1862 et mort à Nice, le 5 mai 1949, lauréat du Prix Nobel de littérature en 1911.
Né à Gand, Maurice Maeterlinck est l'aîné d'une famille de trois enfants, flamande, bourgeoise, catholique, conservatrice et francophone. Après des études dans le collège de jésuites Sainte-Barbe (Sint-Barbara) de Gand, Maeterlinck publie, dès 1885, des poèmes d'inspiration parnassienne dans La Jeune Belgique. Il part à Paris où il rencontre plusieurs écrivains qui vont l'influencer, dont Stéphane Mallarmé et Villiers de l'Isle-Adam. Ce dernier lui fait découvrir les richesses de l'idéalisme allemand (Hegel, Schopenhauer). À la même époque, Maeterlinck découvre Ruysbroeck l'Admirable, un mystique flamand du XIVe siècle dont il traduit les écrits (Ornement des noces spirituelles). C'est ainsi qu'il se tourne vers les richesses intuitives du monde germanique en s'éloignant du rationalisme français. Dans cet esprit, il se consacre à Novalis et entre en contact avec le romantisme d'Iéna (Allemagne, 1787-1831, autour d'August et Friedrich Schlegel et de la revue l'Athenäum), précurseur en droite ligne du symbolisme. Les œuvres que publie Maeterlinck entre 1889 et 1896 sont imprégnées de cette influence germanique.
C'est en août 1890 qu'il devient célèbre, du jour au lendemain, grâce à un retentissant article d'Octave Mirbeau sur La Princesse Maleine dans Le Figaro[1].
En 1895, il rencontre la cantatrice Georgette Leblanc, sœur de Maurice Leblanc, avec laquelle il tient, vers 1897, un salon parisien fort couru dans la Villa Dupont : on y croise, entre autres, Oscar Wilde, Paul Fort, Stéphane Mallarmé, Camille Saint-Saëns, Anatole France, Auguste Rodin. En 1902, il écrit Monna Vanna, où joue Georgette Leblanc. Il vit avec elle jusqu'en 1918, avant d'épouser, l'année suivante, la jeune actrice jeune Renée Dahon, rencontrée en 1911.
Maurice Maeterlinck conçoit lui-même son propre palais, Orlamonde, une résidence féérique dans laquelle il vit avec son épouse[2].
En 1921, il signe un manifeste contre la flamandisation de l'Université de Gand, jusqu'alors francophone.
Il obtient le prix Nobel de littérature en 1911, puis le Grand Cordon de l'Ordre de Léopold le 12 janvier 1920, avant d'être fait comte par le roi Albert en 1932. En 1935, lors d'un séjour au Portugal, il préface les discours politiques du président Salazar : Une révolution dans la paix. En 1939, il gagne les États-Unis pour la durée de la guerre. De retour en France en 1947, il meurt à Nice en 1949.