André Malraux est né à Paris le 3 novembre 1901. Il est élevé par des femmes : sa mère, sa grand-mère et une tante épicière à Bondy.
Ecrivain français, Malraux commence sa carrière sans diplôme universitaire (il n'obtiendra pas son baccalauréat) et travaille dans le commerce de livres rares. Son premier texte est publié dans une revue, La Connaissance, en 1920.
En 1921, Malraux épouse Clara Goldschmitt et dirige une collection aux Editions du Sagittaire.
Dès 1923 il commence à voyager fréquemment, se rendant d'abord en Indochine pour y effectuer une mission archéologique. Il est alors arrêté pour « pillage de ruines », avant d'être relâché l'année suivante. En 1925, il fonde l'Indochine, un « journal de rapprochement franco-annamite », interdit par la suite.
Après son retour en France, Malraux publie La Tentation de l'Occident (1926), un ouvrage qui mêle roman et essai sur le thème de la crise des cultures européenne et chinoise. Puis, toujours dans la veine des expériences en Asie, il écrit Les Conquérants (1928), La Voie royale (1930) et La Condition humaine (1933). Ce dernier ouvrage obtient d'ailleurs le prix Goncourt.
On identifie déjà ses thèmes privilégiés d'écriture : la mort, l'art, le mal, le roman vu comme « moyen d'expression privilégié du tragique de l'homme ». Malraux à cette époque est consacré en tant qu'écrivain. Dans ses œuvres du moment transparaît son peu de souci de composer des personnages crédibles. Souvent, ses protagonistes sont des intellectuels révolutionnaires, capables d'action comme de réflexion, et très individualistes.
Malraux fréquente un temps le parti communiste, et écrit le Temps du mépris en 1935 dans lequel il dénonce le nazisme. Il s'engage par la suite dans la guerre d'Espagne, fonde l'escadrille « España » et participe à plusieurs batailles, une expérience qu'il relate dans L'Espoir (1937).
Ce n'est pas le seul engagement de l'écrivain, puisqu'il rejoint un régiment de blindés après le pacte germano-soviétique. Il est fait prisonnier à cette époque, puis s'évade et rejoint la zone libre.
Malraux entame l'écriture de quelques ouvrages, dont La Lutte avec l'ange, mais ce dernier ne sera jamais achevé. Seul paraît, en 1943, un roman intitulé Les Noyers de l'Altenburg. Il y prolonge sa réflexion sur les civilisations et la condition humaine.
En 1944, André Malraux rejoint la Résistance et prend le patronyme de Colonel Berger, comme l'un de ses héros romanesques.
A partir de 1945, il se rapproche du Général de Gaulle et devient son ministre de la propagande et ministre de l'information. Sous la Ve République, il sera ministre des Affaires Culturelles de 1959 à 1969. Cette période de sa vie correspond à l'écriture de nombreux ouvrages sur l'art et l'histoire des formes (Le Musée imaginaire, La création artistique...).
En 1948, Malraux épouse la veuve de son demi-frère Roland, mort sur le Cap Arcona. Elle s'appelle Madeleine, et leur union durera jusqu'en 1966, à la suite de quoi il vit auprès de Louise de Vilmorin jusqu'à ce que cette dernière décède en 1969, puis auprès de la nièce de cette dernière, Sophie de Vilmorin.
Les Antimémoires ouvrent un cycle d'œuvres autobiographiques, composé notamment des Chênes qu'on abat et de Lazare. Ces ouvrages seront réunis avec La Tête d'obsidienne et Hôtes de passage dans un ensemble intitulé Le Miroir des Limbes (1976).
Malraux décède à Créteil le 23 novembre 1976. Ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1996.
Voici quelques œuvres marquantes de la carrière de Malraux :
1926 La Tentation de l'Occident
1933 La Condition humaine, Prix Goncourt
1957 La Métamorphose des dieux
1967 Antimémoires
L'écrivain occupe une place tout à fait particulière dans le paysage littéraire, tant par son engagement que par ses actions politiques et son écriture au-delà des dogmes. Malgré les réinterprétations parfois abusives de ses écrits, Malraux a véritablement réfléchi à la condition humaine ; par exemple, on lui attribue régulièrement l'expression « le siècle prochain sera religieux ou ne sera pas », alors qu'il a écrit : « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer leurs dieux »
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