Jules Renard naît en Mayenne : son père y travaillait à ce moment-là à la construction du chemin de fer. Il a vécu tout ce qu’il a écrit. Dans ses œuvres ou son Journal, il écrit tout ce qu’il vit, pour ne pas le dire ni le laisser paraître. Il écrit aussi pour briller et ne plus douter de lui-même, car ses parents ne l’ont guère aimé. Et bientôt, à ses inquiétudes s’en joint une autre : la peur de trahir la vérité par l’emploi des mauvais mots ou de trop de mots. Pendant une grande partie de sa vie, une question l’obsède : faut-il préférer l’exactitude d’une phrase ou la beauté poétique d’une image ? C'est aussi une mine d'informations sur la vie littéraire. Le succès n’est pas pour tout de suite. Il habite début 1888 l’Hôtel des Étrangers, 24 rue Tronchet, près de sa fiancée qui habite 44 rue du Rocher (la rue du Rocher sera son adresse parisienne jusqu’à sa mort en 1910). Son mariage améliore sa situation financière. Lorsqu’en 1889 de jeunes écrivains fondent le Mercure de France, Renard est un des principaux actionnaires. Jules Renard fut élu maire de Chitry-les-Mines le 15 mai 1904 et membre de l'Académie Goncourt en octobre 1907, grâce à Octave Mirbeau, qui a dû menacer de démissionner pour assurer son succès. Il est mort d'artériosclérose à Paris, le 22 mai 1910.
Œuvres
* Crime de village (1888)
* Sourires pincés (1890)
* L'Écornifleur (1892)
* La lanterne sourde (1893)
* Coquecigrues (1893)
* Deux fables sans morale (1893)
* Le Coureur de filles (1894)
* Histoires naturelles (1894)
* Poil de carotte (1894)
* Le Vigneron dans sa vigne (1894)
* La Maîtresse (1896)
* Bucoliques (1898)
* Les Philippe (1907)
* Patrie (1907)
* Mots d'écrit (1908)
* Ragotte (1909)
* Nos frères farouches (1909)
* Causeries (1910)
* L'Œil clair (1913)
* Les Cloportes (1919)
Théâtre
* La Demande (1895)
* Le Plaisir de rompre (1897)
* Le Pain de ménage (1898)
* Poil de Carotte (1900)
* Monsieur Vernet (1903)
* La Bigote (1909)
* Huit jours à la campagne (1912)
Journal
* Journal, 1887-1910 (1925)