Née à Kiev en février 1903, Irène Némirovsky est fille de banquier. Elle a été élevée par une nurse française et ses contacts avec sa mère ont toujours été plus que difficiles. En 1917, lors de la révolution la tête de son père est mise à prix. La famille se cache avant que d’arriver à fuir en Finlande puis à passer en Suède.
Arrivé à Paris, son père parvient à refaire sa fortune. Irène Némirovsky suit des études de lettres et publie son premier roman chez Grasset en 1923. Il sera suivi du « Bal » et de « David Golder » qui seront chaleureusement accueillis par la critique. Au cours des années trente, elle ne publie pas moins de neuf romans. Elle se marie et a deux filles.
Dès l’occupation, les lois raciales obligeront toute la famille à quitter Paris pour se réfugier en Saône-et-Loire. Elle écrit « La suite française », un chef-d’œuvre mais ne pourra pas la terminer. Arrêtée en 42 par les nazis elle mourra à Auschwitz suivie par son mari quelques mois plus tard.
Ses deux filles seront élevées par une nurse, aidées financièrement par ses éditeurs. C’est en 2004 que sa fille autorisera la publication d’une « Suite française » qui obtiendra d’ailleurs le prix Renaudot.