« Je suis entré dans la littérature comme un météore, j'en sortirai comme un coup de foudre »
Henry René Albert Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 à Tourville-sur-Arques, dans une vieille famille originaire de Lorraine. C'est un milieu bourgeois et de grande culture. Guy et sa mère ont une relation très proche.
L'enfance de Guy se déroule principalement dans la maison « Les Verguies », en pleine nature. Il vit entre mer et paysages de campagne, et s'initie à de nombreux sports. Il pêche et parle le patois local.
A 13 ans, Maupassant devient pensionnaire à l'Institution ecclésiastique d'Yvetot. Ses premières années de formation sont donc marquées par le catholicisme, ce qui va l'influencer par la suite. Assez hostile à la religion, il finit par être renvoyé et fréquente alors le lycée de Rouen. C'est un bon élève, assez doué pour la versification et le théâtre. Il devient, à la même époque, le disciple de Flaubert.
En 1869, Maupassant obtient un baccalauréat en lettres, puis part étudier le droit à Paris. Survient la guerre franco-prussienne de 1870, et il s'engage comme volontaire. Il sert dans l'artillerie notamment, à la suite de quoi il revient vivre à Paris.
En 1878, il est transféré comme commis au Ministère de l'Instruction Publique, après celui de la Marine. Parallèlement, il écrit beaucoup. En 1877, Maupassant est atteint de syphilis, ce qui ne l'empêche pas de canoter sur la Seine et de continuer d'avoir Flaubert comme précieux mentor. Il se lance dans le journalisme et rencontre Emile Zola. Ses articles paraissent dans le Figaro, L'Écho de Paris...
En 1879 paraît son premier livre, « Histoire du vieux temps ». Puis il participe au recueil collectif des écrivains naturalistes des soirées de Médan avec sa nouvelle « Boule de Suif », un grand succès.
De 1880 à 1890, Maupassant publie beaucoup, et jouit d'une certaine notoriété et de richesses.
En 1881 paraît La Maison Tellier, puis Une Vie deux ans plus tard, qui est un grand succès. Même Tolstoï applaudit. Avec l'argent obtenu, il fait construire une demeure à Etretat. C'est là que naissent ses enfants, de plusieurs mères différentes. Maupassant a de nombreuses maîtresses.
Bel-Ami connaît aussi le succès dès 1885. Trois ans plus tard paraît Pierre et Jean.
Maupassant est fragile physiquement, mais aussi mentalement, puisqu'il n'est pas à l'aise dans la société et cherche l'isolement et la méditation. Cela le pousse à beaucoup voyager : Algérie, Angleterre, Italie, Sicile... il fait des croisières, vend des articles... sa destination préférée reste la Corse. Malgré ce caractère, il a de nombreux amis fidèles. Toutefois, Maupassant se brouille rapidement avec les Goncourt.
Ses dernières années d'existence voient s'amplifier son besoin maladif d'être seul et une grande peur de la mort, doublée de paranoïa (peut-être héréditaire, au vu de sa mère dépressive et de son frère mort fou). Avec sa syphilis, Maupassant s'affaiblit malgré les cures régulières.
En 1890 et 1891, il commence plusieurs œuvres sans les achever : L'âme étrangère, et L'Angélus.
En 1891, Maupassant adresse une lettre d'adieu au docteur Cazalis.
Pendant la nuit du 1er au 2 janvier 1892, Guy de Maupassant tente de se suicider avec un pistolet. Mais son domestique François Tassart a anticipé son geste et retiré les véritables balles.
Maupassant brise une vitre pour se couper la gorge.
Par la suite, il est interné à Paris, dans la clinique du docteur Blanche. Il y décède d'une paralysie générale, avant même d'avoir atteint les 43 ans, le 6 juillet 1893, après près de 18 mois dans un état d'inconscience presque totale.
Guy de Maupassant repose au cimetière de Montparnasse, à Paris.
Une polémique s'ouvre à sa mort sur son lieu de naissance, car l'acte de décès indique qu'il serait « né à Sotteville, près d'Yvetot ».
Ses œuvres principales, dans plusieurs genres, mettent en application ce qu'il attendait de l'écriture : le romancier doit tout mettre en œuvre « pour produire l'effet qu'il poursuit c'est-à-dire l'émotion de la simple réalité, et pour dégager l'enseignement artistique qu'il en veut tirer, c'est-à-dire la révélation de ce qu'est véritablement l'homme contemporain devant ses yeux ».
Maupassant a donc favorisé des thèmes et une écriture orientés vers le réalisme.
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