Ernest Hemingway est né le 21 juillet 1899 près de Chicago, à Oak Park. Fils d'un dentiste et de son épouse Grace Hall, il est le deuxième enfant d'une fratrie de six.
Très jeune, ses parents l'habituent à la vie et aux activités de plein air : chasse et pêche dans la région d'Hortons Bay, sur les bords du lac Willon.
Dès ses 13 ans, Hemingway étudie au lycée d'Oak Park. Là, il découvre des auteurs comme Dickens, Shakespeare et Stevenson. Le jeune garçon s'implique beaucoup dans la vie culturelle et sportive de l'établissement.
En 1916 paraissent ses premiers écrits dans les revues de son école, « Tabula » et « Trapèze ». L'année suivante, Hemingway obtient son diplôme mais refuse de poursuivre ses études, préférant devenir journaliste au Kansas City Star.
La première guerre mondiale éclate, et les Etats-Unis y entrent dès 1917. Hemingway ne peut participer car il a un œil défaillant. Il parvient quand même à rejoindre la Croix-Rouge italienne après avoir traversé l'Atlantique. Puis il se rend en France et en Italie, et rejoint le front. Il est blessé au combat et suivra trois mois de convalescence à Milan. Là, il tombe amoureux d'une infirmière, Agnes Von Kurowsky, qui lui inspirera le personnage de Catherine dans L'adieu aux armes.
De 1922 à 1923, il habite avec son épouse Hadley à Paris.
Plus tard, Hemingway est journaliste pendant la guerre d'Espagne. Pour qui sonne le glas le rend célèbre, et il rencontre Malraux.
Son expérience de la guerre modifie profondément son rapport à l'écriture : il délaisse les masques pour écrire de manière vraie et concrète, en simplifiant ses phrases. Il choisit une éthique de courage, et conçoit que les héros sont des hommes forts et silencieux.
Pendant la Seconde Guerre, Hemingway participe au débarquement puis à la libération de Paris. En juillet 1944, il rencontre le général Leclerc. L'écrivain se présente en tenue à la fois militaire et civile, et demande un blindé, quelques jeeps et des hommes... pour libérer le bar du Ritz. Le général l'éjecte et le traite de clown.
A bien des égards, Hemingway s'impose comme une figure de cette génération « perdue » américaine, marquée par la guerre et dont les idéaux sont affectés.
Son œuvre développe les grands combats du siècle, dans un style unique et épuré, parfois presque télégraphique, proche de l'action journalistique. Car pour Hemingway, l'esthétique est indissociable de l'éthique.
Mais l'auteur a gardé une vision forte de l'existence, tentant de dépasser le scepticisme et la noirceur. Toutefois, sa fin indique que cette perspective avait ses limites, même pour lui.
En 1953, il obtient le Prix Pulitzer.
En 1954, Hemingway obtient le Prix Nobel de littérature « pour le style puissant et nouveau par lequel il maîtrise l'art de la narration moderne, comme vient de le prouver Le Vieil homme et la mer ».
Lorsqu'on lui remettre ce prix à Stockholm, Hemingway prononcera le plus court discours de l'histoire de l'institution.
Affaibli physiquement et atteint de cécité chronique et de diabète, touché déjà par la folie, Hemingway met fin à ses jours le 2 juillet 1961, après avoir reproché des années à son père de s'être suicidé, un acte qu'il considérait être lâche...
Œuvres marquantes
Hemingway s'est essayé à plusieurs genres. Nombre de ses œuvres ont été publiées à titre posthume, et la postérité en a adapté certaines au cinéma et à la télévision.
1932 : L'Adieu aux armes
1936 : Les Neiges du Kilimandjaro
1940 : Pour qui sonne le glas
1952 : Le Vieil Homme et la mer
1960 : Eté dangereux
1964 : Paris est une fête
1972 : Les Aventures de Nick Adams
1999 : Nouvelles complètes
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