Chahdortt Djavann est née en 1967 en Iran. Elle est l'une des innombrables enfants de Pacha Khan, un grand seigneur que le Chah a fait emprisonner lors de la révolution de 1979.
Éprise de liberté et trop encline à la revendiquer, elle doit fuir le régime islamiste et aboutit en cette France qu'elle idéalise en 1993, après un passage par Istanbul. Les débuts sont difficiles : il lui faut apprendre la langue et accepter des petits boulots tandis qu'elle étudie l'anthropologie. Son mémoire, en 1998, porte sur l'endoctrinement religieux dans les manuels scolaires de son pays d'origine.
Désormais Française, elle publie son premier livre en 2002 : Je viens d'ailleurs. L'année suivante, Bas les voiles ! la fait découvrir au grand public.
Dans une contribution au débat sur la défense de Ayaan Hirsi Ali publiée dans Le Figaro du 18 février 2008, l'écrivaine, considérant que le droit de critiquer les religions et leurs dogmes est un droit essentiel, indispensable à l'existence de la démocratie, demande que « l'Union européenne reconnaisse la fatwa (incitation au meurtre) comme un acte criminel et engage des poursuites internationales contre ceux qui décrètent des fatwas ».