Analyses disponibles
Commentaires
- Acte II, Scènes 4, 5, 6 sur Britannicus
- Acte V scène 5 sur Britannicus
- Acte V, scène 6 sur Britannicus
Vous ne trouvez pas l'analyse que vous cherchez ? Contactez-nous et commandez-la !
« Britannicus » est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine (1639-1699), créée à Paris en 1669. C’est la deuxième grande tragédie de Racine, et la première à trouver son sujet dans l’histoire romaine.
Néron, fils adoptif de l’empereur Claude, a succédé à ce dernier. Seulement, Claude, avant de se marier à Agrippine, mère de Néron, a eu un fils, Britannicus, avec sa précédente femme, fils qui peut légitimement prétendre au trône… La tragédie commence au moment où Néron, qui gouvernait jusqu’alors l’Empire avec sagesse, s’éprend de Junie, fiancée de Britannicus. Agrippine attend une entrevue avec Néron, qui vient de faire enlever Junie et refuse l’entrevue. Agrippine, inquiète de voir s’affaiblir sa tutelle sur son fils, informe Britannicus de l’enlèvement de sa fiancée et lui propose son soutien. Britannicus accepte, encouragé par son gouverneur Narcisse, qui est en vérité à la solde de Néron. Ce dernier, averti précisément par Narcisse, aura à cœur de se débarrasser de Britannicus et d’épouser Junie…
Tragédie politique romaine, « Britannicus » met en scène un Néron qui s’apprête à devenir le tyran resté dans la mémoire collective. Néron, en se débarrassant aussi bien de son rival que de sa mère, est un véritable petit dieu sur terre. Il n’hésite pas à utiliser aussi bien envers Britannicus qu’envers Junie tous les moyens dont il dispose grâce à son statut. Tout en maintenant une intrigue politique à caractère historique, Racine y superpose un véritable conflit psychologique : Néron contre Britannicus, tant pour le pouvoir que pour l’amour de Junie, et Néron contre Agrippine, pour l’influence de la seconde sur le premier.
Le succès de « Britannicus » n’est pas immédiat ; toutefois, il s’installe peu à peu. La tragédie est aujourd’hui la deuxième pièce de Racine la plus souvent représentée à la Comédie-Française après « Andromaque », et compte parmi ses œuvres les plus fréquemment étudiées au lycée.