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« Armance ou quelques scènes d’un salon de Paris en 1827 », plus souvent intitulé « Armance », publié en 1827 sans nom d’auteur, est le premier roman d’Henri Beyle, dit Stendhal (1783-1842).
L’intrigue se situe à l’époque de la Restauration entre 1815 et 1830. Octave de Malivert, jeune noble, sort de l’École polytechnique à tout juste vingt ans. En raison de la mélancolie dont il est frappé et que les médecins ne parviennent pas à expliquer, sa mère l’engage à aller dans le salon de la marquise de Bonnivet. Il y rencontre sa cousine Armance de Zohiloff, qui l’intrigue. Progressivement, chacun va envahir l’esprit de l’autre. Mais la romance sera bien compliquée : Armance, pauvre orpheline, ne veut pas détruire l’honneur d’un aristocrate ; Octave, sujet à des accès de fureur, cache un lourd secret…
Dans l’avant-propos d’« Armance », Stendhal, qui a publié le roman sans nom d’auteur, se présente non pas comme l’auteur, mais comme le correcteur d’une œuvre qu’un écrivain féminin lui a confiée. Il présentera la chose de manière similaire dans « Les Chroniques italiennes » ou « La Chartreuse de Parme ». Ce procédé lui permet de se détacher des propos tenus dans le roman, notamment des opinions apparentes ou des critiques formulées à l’égard de personnes ou entités réelles.
Le héros d’« Armance », Octave, cache un lourd secret : celui de son impuissance. Toutefois, Stendhal ne l’exprime jamais clairement ; tout est de l’ordre de l’implicite, de petits indices laissés çà et là. Cependant, nous connaissons son secret grâce à une lettre de Stendhal à Mérimée, où il lui explique le problème d’Octave. C’est pourquoi Jean Bellemin-Noël, dans un ouvrage intitulé « L’auteur encombrant : Stendhal – Armance », cherche à interpréter l’ouvrage autrement que sous cet angle de l’impuissance ; il lui découvre ainsi une nouvelle richesse de sens.
« Armance » compte aujourd’hui parmi les œuvres mineures de Stendhal, de bien moindre importance que ses chefs-d’œuvre tels que « Le Rouge et le Noir ». Il n’empêche, le roman continue d’être réédité et apprécié. Ainsi, l’écrivain français André Gide considérait « Armance » comme le plus beau des romans de Stendhal.