Louis Aragon est né le 3 octobre 1897 à Neuilly-sur-Seine.
Il est le fils de Louis Andrieux et de Marguerite Toucas. Son père est préfet de police et ancien sénateur. Mais il ne reconnaîtra jamais son fils naturel, ce qui va blesser Aragon durant toute sa vie.
En 1924, après avoir participé au mouvement dada, Aragon est l'un des créateurs du surréalisme, aux côtés de Breton, Eluard et Philippe Soupault. Comme la plupart des membres, il adhère au Parti communiste français. Après la mort de Staline et la révélation des nombreux crimes commis en URSS, Louis Aragon devient beaucoup plus critique, sans pour autant se détacher du PC, ce qui le distingue de la plupart de ses compagnons.
En 1928, il rencontre Elsa Triolet dans le café La Coupole. Elle devient sa Muse.
De retour d'un séjour en URSS en 1931, Aragon publie \"Front rouge\", poème militant et provocateur dont il dira par la suite, dans les années 1970 : \"Ce poème que je déteste\".
En 1933, il travaille pour l'Humanité. Par la suite, Aragon officiera pour Commune, de 1933 à 1939, Ce Soir (1937-1953) et les Lettres françaises de 1953 à 1972.
Le tournant politique de 1934, qui est entouré d'une aura d'optimisme, est une période à laquelle il réussit à accéder à des responsabilités où il s'épanouit. Mais cela le conduit à s'aveugler et à s'opposer à d'anciens amis (dont Breton). Il va même jusqu'à vanter les mérites du goulag, le système concentrationnaire soviétique.
Il devient aussi président directeur général des Editeurs Français Réunis.
En 1939, Aragon épouse Elsa Triolet. Elle aussi est écrivain, et elle va énormément inspirer l'écriture poétique d'Aragon. Les Yeux d'Elsa paraissent en 1942.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Aragon et d'autres poètes (Eluard, Prévost, Rosnay et Desnos notamment) s'engagent dans la résistance contre les nazis.
C'est aussi l'occasion d'une rupture très douloureuse pour le poète : celle de son ami Pierre Drieu La Rochelle qui a choisi de se tourner vers les nazis. Il se tuera après la Libération.
L'après-guerre le consacre intellectuel communiste. En 1950, il est élu au Comité central du Parti communiste français. Il prend part aux divers débats idéologiques qui agitent le PC suite à la mort de Staline, puis suite au Xxe congrès du PC russe en 1956.
Ses positions évoluent peu à peu, car Elsa Triolet lui ouvre les yeux sur la répression stalinienne; mais Aragon met beaucoup de temps à réagir, malgré les informations qui parviennent en Europe.
En 1970, Elsa Triolet décède et Aragon dévoile son homosexualité, que Drieu La Rochelle avait évoquée dès les années 1930 (cf. Gilles). Roger Nimier dira à son propos qu'il est « le seul homme capable d'assister à une réunion du Comité Central du PCF en smoking rose ».
Louis Aragon décède le 24 décembre 1982. Il est inhumé aux côtés d'Elsa Triolet, dans sa propriété de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Quelques oeuvres d'Aragon
L'oeuvre de Louis Aragon est très variée et plurielle. Après une première période plutôt surréaliste, il s'oriente vers des formes poétiques plus classiques, en s'inspirant notamment des oeuvres de Guillaume Apollinaire.
Suite à la guerre, on assiste à une nouvelle évolution: Aragon fait de plus en plus passer le côté lyrique de son oeuvre devant le côté politique qui prédominait pendant la Seconde guerre mondiale. Voici quelques oeuvres de l'écrivain:
Les Aventures de Télémaque, 1922
Aurélien, 1944 (\"Le Monde réel\")
Blanche ou l'oubli, 1967
Le Mouvement perpétuel, 1926
Cantique à Elsa, 1942
Les Yeux d'Elsa, 1942
Le Musée Grévin, 1943
L'Honneur des poètes, 1943
Le Nouveau Crève-Cœur, 1948
Le Roman inachevé, 1956
Le Fou d'Elsa, 1963
Beaucoup de ses textes ont été mis en chanson.
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