John Steinbeck est né en 1902 à Salinas, en Californie dans une famille germano-irlandaise. Sa mère institutrice lui transmet dès son plus jeune age le goût de la lecture. Parmi ses livres préférés, on compte notamment "Crime & Châtiment" de Dostoïevsky ; "Paradise Lost" de Milton et "Le Morte d’Arthur" de Thomas Malory.
Après avoir suivi les cours dispensés par le collège de sa région, John Steinbeck commence des études de biologie marine à l’université de Stanford, qu’il poursuit pendant 6 ans, sans jamais cependant passer les examens. Il considérait en effet que ceux-ci n’avaient pas d’utilité pour lui parce qu’il envisageait de devenir écrivain ; en outre, quelques-uns de ses écrits étaient déjà parus dans des publications universitaires.
Il travailla ensuite brièvement comme journaliste pour "The American", puis revient en Californie, préférant exercer des petits métiers qui lui permettaient de consacrer du temps à l’écriture.
"Cup of Gold" qui est son premier véritable roman date de 1929, celui-ci ne connut malheureusement pas le succès escompté par Steinbeck (il ne parvint en effet pas à rembourser la note que son éditeur lui avait créditée). Vint ensuite "The Sea of Cortez" puis "To a God Unknown". Ces troi romans passèrent relativement inaperçus, et ce n’est que lors de la parution de « Tortilla Flat » que Steinbeck commença à être reconnu comme un écrivain à succès. Ce livre, mettant en scène une communauté americano-mexicaine aimant jouir de la vie, et écrit avec beaucoup d’humour, lui valut d’être rapidement apprécié pour son talent.
Steinbeck poursuivit ses écrits en mettant en exergue les luttes et grèves en Californie, endossant alors un rôle de journaliste-écrivain. Il travailla d’ailleurs pour le New York Herald Tribune durant la seconde guerre mondiale et pendant le guerre du Vietnam.
Ses romans les plus célèbres abordent différents thèmes : ainsi "L’Amérique et les Américains" dresse un portrait de l’Amérique, terre de paradoxe. Outre "The Grapes of Wrath ", on compte également Cannery Row mais aussi Of Mice and Men ; East of Eden.
Pour écrire "Les Raisins de la Colère", Steinbeck se renseigna en parcourant en 1936 tous les camps d’émigrants en Californie. Ce livre provoqua un soulèvement immédiat et fut même attaqué par un membre du congrès. Le plus étonnant concernant ce livre est que sa version cinématographique réalisé par John Ford, la fin dramatique telle que l’avait ecrite Steinbeck n’a pas été retenue, mais a été remplacée par une fin optimiste provoquée par l’application du New Deal de Roosevelt.
En ce qui concerne la vie privée de Steinbeck, ses deux premiers mariages se soldèrent par un échec, mais il se remaria cependant une troisième fois. Son fils se retrouva hospitalisé dès l’âge de 7 ans pour abus de codéine. Il luttera tout sa vie contre des problèmes d’alcoolisme et de drogues, auxquels il finira par succomber en 1991. Celui-ci décrit dans son autobiographie "The Other Side Of Eden" sa vie d’enfant d’artiste.
John Steinbeck fut également dans le collimateur du FBI, bien que ceci fut toujours nié. Tout d’abord son roman « les raisins de la colère avait reçu un accueil très favorable dans la presse communiste, mais en plus, il était un lecteur assidu du quotidien communiste "The Daily Worker". A cela s’ajoutait le fait que sa femme était considérée comme une communiste convaincue. De même, Steinbeck était considéré comme suspect parce qu’il avait voyagé en Union Soviétique. Alors que ce voyage n’avait eu lieu que parce que Steinbeck espérait pouvoir de cette manière apporter un regard objectif sur le communisme dan son livre "A Russian Journal" (1948).
Steinbeck décéda d’une crise cardiaque en décembre 1968, à New York. Son dernier livre "The Acts of King Arthur & his Noble Knights" qui fut publié à titre posthume en 1976 a pour sujet les légendes arthuriennes et leur code d’honneur ; Steinbeck avait donc décidé de tourner le dos aux thèmes d’actualité et de politique qui occupèrent la majorité de son œuvre.