Georges Perec est né à Paris le 7 mars 1936.
Il est issu d'une famille de juifs d'origine polonaise. L'enfance de l'écrivain se déroule rue Vilin, dans le quartier de Belleville à Paris.
Son père Icek Peretz meurt au cours de la guerre, mortellement blessé en 1940. L'année suivante, la mère de Georges l'envoie à Villard-de-Lans pour lui sauver la vie.
Une fois parvenu à destination, à bord d'un train de la Croix-rouge, Georges est baptisé et son nom francisé le fait devenir Georges Perec. Il passe la fin de la guerre avec quelques membres de la famille de son père. Sa mère meurt à Auschwitz en 1943.
En 1945, Perec revient à Paris. Sa tante Esther et son mari l'accueillent.
De 1946 à 1954, Perec étudie dans le 16e arrondissement. Puis il est scolarisé au lycée Claude-Bernard, et ensuite à Etampes, au collège Geoffroy-Saint-Hilaire.
Là, il a pour professeur Jean Duvignaud, avec qui il collaborera en 1972 lors de la fondation de la revue Cause commune.
La disparition de ses parents a profondément touché Perec.
En 1949, il est suivi par la psychothérapeute Françoise Dolto.
En 1954, suite à une année d'hypokhâgne au lycée Henri IV (Paris), Georges commence des études supérieures d'histoire, qu'il abandonne rapidement.
En 1956, il entame cette fois une psychanalyse.
En 1958 et 1959, Georges Perec effectue son service militaire dans un régiment de parachutistes stationné à Pau.
En 1960, il épouse Paulette Pétras et part en Tunisie. Il en revient l'année suivante.
Deux ans plus tard, en 1962, Perec est documentaliste en neurophysiologie au sein du CNRS.
En 1965, on lui remet le Prix Renaudot pour son œuvre majeure, Les Choses.
Avec ce livre, Georges Perec se place contre l'absurde et le Nouveau Roman. On commence à le classer comme un « romancier sociologue ».
Par conséquent, pour se débarrasser de cette étiquette, il écrit Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? en 1966, puis Un homme qui dort l'année suivante.
Perec rejoint l'Oulipo en juin 1967. Ce groupe, l'Ouvroir de Littérature Potentielle, réunit des littéraires et des scientifiques se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ».
L'Oulipo marque un tournant dans l'approche littéraire de Perec, qui se plie dès lors aux contraintes de type oulipienne. Il devient même, avec Italo Calvino et Raymond Queneau, l'un des auteurs les plus connus de l'Oulipo.
Dans la veine de l'Oulipo paraît La Disparition en 1969, un roman qui ne contient pas la lettre « e ».
Ensuite, il travaille sur un manuel consacré au jeu de go.
En 1972 paraît Les Revenentes, qui n'utilise cette fois... que des « e » !
De 1971 à 1975, Perec suit une psychanalyse avec le Dr Pontalis.
En 1975 est publié, entre autres, W. ou le souvenir d'enfance. Il écrit aussi La Vie mode d'emploi, qui obtient le Prix Médicis.
En 1976, Perec fait paraître des mots croisés hebdomadaires dans Le Point.
En 1978 paraît La Vie mode d'emploi. Le succès de cette œuvre est considérable. Perec démissionne donc du CNRS pour se consacrer à l'écriture.
Pendant les dernières années de sa vie, Georges Perec vit avec la cinéaste Catherine Binet.
Il produit son film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz.
Perec décède à Ivry le 3 mars 1982, d'un cancer des bronches. Ses cendres reposent au cimetière du Père Lachaise.
Il n'a pas eu le temps d'achever 53 jours.
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