Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, est né le 7 septembre 1707 à Montbard. Il a plusieurs frères et sœurs.
En 1717, son père hérite et achète la seigneurie de Buffon, près de Montbard, ainsi qu'une charge de commissaire général des maréchaussées, puis de conseiller au parlement de Dijon. La famille s'installe donc dans cette ville.
En 1726, après des études au collège des Jésuites de Dijon, Buffon obtient sa licence en droit. Mais il préfère et les sciences et déménage à Angers en 1728, pour étudier les mathématiques et la botanique.
Mais Buffon tue un jeune officier lors d'un duel et se réfugie à Dijon ou à Nantes. Il rencontre le duc de Kingston et décide de le suivre dans son périple européen, notamment en Italie.
En 1731, sa mère décède et il revient à Paris en 1732. Il loge chez M.Boulduc, membre de l'Académie des sciences. Ses premiers écrits portent sur les mathématiques.
En 1733, Buffon présente un mémoire intitulé Sur le jeu du franc-carreau. Ce travail introduit pour la première fois le calcul différentiel et intégral en probabilité. A cette période, Buffon lit, rencontre, et écrit à des intellectuels et scientifiques. Il devient adjoint dans la section mécanique du roi.
En 1733, Maurepas lui propose la surintendance des forêts de son domaine, mais il refuse.
En 1735, dans sa traduction de Vegetable Staticks, Buffon critique la science cartésienne.
En 1739 il est élu à la Royal Society londonienne. La même année, Buffon devient intendant du Jardin du roi (Jardin des plantes).
Il en fait un véritable Jardin consacré à l'histoire naturelle. Il l'agrandit considérablement, quitte à exproprier certains propriétaires. Il est entouré de très bons professeurs, bien que lui-même n'enseigne pas. Parallèlement, Buffon gère le Cabinet d'Histoire Naturelle du Roi. Chaque occasion (voyage, rencontre, décès) est utilisée pour agrandir la collection.
En tout cas, Buffon a ses entrées à la Cour, auprès de Louis XV, Louis XVI, la Marquise de Pompadour... ce n'est toutefois pas un courtisan.
Ses relations avec les scientifiques du moment sont souvent houleuses, car il conteste plusieurs points des théories en vogue.
En 1749 paraissent les premiers volumes de l'Histoire naturelle.
En 1753, Buffon est élu à l'Académie française et prononce son « Discours sur le style ». A la même période, il fréquente les plus grands esprits de son temps, comme les Lumières, avec qui il a en commun le scepticisme religieux, le matérialisme, etc. Toutefois il diffère par ses positions politiques et sociales. Buffon est monarchiste et conservateur.
Buffon vit à Montbard et agrandit la demeure de ses parents. A Paris aussi, il étend son domaine. Son patrimoine est géré d'une main de fer, mais il paraît bon avec ses employés.
En 1752, Buffon épouse Marie-Françoise de Saint-Belin Malain, une jeune femme issue de la noblesse déchue, âgée seulement de 19 ans. Elle est très attachée à son nouvel époux, qui l'a arrachée au couvent. Elle décède en 1769 après une chute de cheval.
Leur fils Georges Louis Marie « le Buffonet » mourra sur l'échafaud en 1794.
De 1770 à 1775, Buffon héberge son père, mais leurs rapports sont toujours tendus.
Buffon est entouré d'un ensemble d'employés qui gèrent ses maisons, comme Marie Blesseau, à la tête d'une dizaine de domestiques. Il a aussi un chapelain, un secrétaire particulier... Mais surtout, le quotidien de Buffon est réglé heure par heure.
Toutefois, malgré ses activités, la majeure partie de la vie de Buffon est consacrée à l'écriture de son Histoire naturelle.
Au final, 35 tomes de l'œuvre paraîtront avant son décès. Il reste donc jusqu'à la fin de sa vie un scientifique naturaliste avant tout. Il entretient d'ailleurs des volières, une pépinière, et posera les bases de l'écologie en observant la chaine des espèces dans la nature.
En 1747, il prouve devant le roi la réalité des miroirs ardents d'Archimède. En 1752, Buffon vérifie les hypothèses de Franklin sur la foudre et l'électricité.
En 1773, il devient le comte de Buffon. Trois ans plus tard, Louis XVI commande une statue à son effigie.
Buffon meurt à Paris le 16 avril 1788, d'une crise de gravelle.
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