Georges Conchon est né le 9 mai 1925, à Saint-Avit (Puy-de-Dôme), au sein d’une famille d’instituteurs.  

Après une licence de philosophie, il passe le concours de la fonction parlementaire et entre à l’Assemblée de l’Union française où il est chef de division de 1952 à 1958. Il commence à écrire. Son premier roman publié sera « Les Grandes lessives » en 1958, suivi de « Chemins écartés ». Il est alors embauché par Pierre Lazareff à France-Soir comme journaliste. Cette expérience se retrouve dans « l’État Sauvage » qui lui vaut le prix Goncourt en 1964.

 

Georges Conchon redevient fonctionnaire en réussissant en 1960 le concours de secrétaire des débats au sénat. Il exercera cette activité, selon lui « formatrice et alimentaire », jusqu’à sa retraite en 1980.

 

Avant le Goncourt, Georges Conchon avait reçu le prix Fénéon en 1956, puis le prix des Libraires en 1960 pour « la Corrida de la Victoire ». Il y eut ensuite « L’Esbrouffe », « L’État sauvage », « L’Apprenti gaucher », « Le Canada », « Nous la gauche devant Louis-Napoléon », « L’Amour en face », « Le Sucre », « Le Bel Avenir » et « Colette Stern ».

 

Comme scénariste, son palmarès est également brillant, avec notamment « l’Horizon » (réalisé par Jacques Rouffio en 1967), « Sept morts sur ordonnance » (Jacques Rouffio en 1976), « La Victoire en chantant » (Jean-Jacques Annaud en 1976), « Judith Therpauve » (Patrice Chéreau en 1978), « La Banquière » (Francis Girod en 1980). Il travaille aussi pour la télévision en dirigeant sur A2 une collection de téléfilms et en mettant en chantier le feuilleton « Châteauvallon ». Certains de ses livres ont été portés à l’écran, notamment « L’État sauvage » et « Le Sucre » par Jacques Rouffio.

 

Sa dernière collaboration au cinéma aura été un scénario consacré à l’histoire du célèbre assassin du 19ième siècle, Lacenaire, réalisé par Francis Girod. Georges Conchon, chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite et des Arts et des Lettres, était engagé politiquement, au PSU puis au Parti socialiste. On en trouve trace dans son œuvre qui traite volontiers des aspects les plus insupportables du capitalisme et du colonialisme.

 

Amateur de sculpture mais aussi de jazz, Georges Conchon aimait chiner au marché aux puces, à la recherche de ces vrais peintres naïfs qu’il aimait « parce que eux aussi donnent une image de cette vie que j’aime de toutes mes forces ».

  Georges Conchon est décédé à l’âge de soixante-cinq ans, des suites d’une maladie soudaine, dans une clinique parisienne.