François Charles Mauriac est né le 11 octobre 1885 à Bordeaux. Son père décède alors que le jeune garçon n'a que 2 ans et demi.

Il étudie d'abord auprès de marianistes à Caudéran. Sa famille déménage souvent dans la ville de Bordeaux et aux alentours : l'adolescence de l'écrivain se déroule donc dans les environs girondins. On retrouve cet environnement dans de nombreux ouvrages de son œuvre : les landes, plusieurs villages ou bourgs, autant de lieux dépeints à travers ses romans.

Mauriac poursuit des études de littérature à l'université de Bordeaux. Il fréquente alors plusieurs autres futurs écrivains, comme Jean de la Ville de Mirmont et André Lafon.

En 1907, il déménage à Paris en vue d'intégrer l'Ecole des chartes, un projet qu'il abandonne rapidement pour pouvoir écrire à son gré. Les Mains jointes paraissent en 1909 ; il s'agit de son premier volume de poésie.

En 1913, Mauriac épouse Jeanne Lafon. Ils ont un fils en 1914, puis trois autres enfants en 1919, 1924 et 1929. En 1914 toujours paraît son roman, La Robe prétexte.

La première guerre mondiale interrompt sa carrière. Mauriac sert dans un hôpital, avant de se remettre à l'écriture après la victoire. Il publie donc Préséances en 1921, une œuvre qui le fait rejeter de la bonne société bordelaise ; en 1922, c'est au tour du Baiser au lépreux de sortir.

Dès sa jeunesse, en tout cas, François Mauriac a fréquenté les salons littéraires, et s'est orienté vers plusieurs engagements politiques très liés à son idéal chrétien. Ces éléments ont joué un rôle dans l'écriture de ses romans : il y analyse les passions de l'âme humaine, tout en s'attaquant à la bourgeoisie provinciale (Le Nœud de vipères, Thérèse Desqueyroux...). Dans la tradition chrétienne, foi et chair se disputent dans un même être humain, et les individus sont confrontés à des déserts spirituels.

En 1933, il rejoint l'Académie française.

Pendant la guerre d'Espagne, il prend parti pour les nationalistes avant de soutenir, au final, les chrétiens de gauche et les républicains... Brasillach lui dédicace un ouvrage, « à F.M égaré ».
Pendant l'Occupation, il prend part à la presse clandestine sous le pseudonyme de « Forez », et publie La Pharisienne (1941)

En 1952, Mauriac obtient le Prix Nobel de littérature pour « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité artistique avec laquelle ses romans ont pénétré le drame de la vie humaine ». Son Bloc-notes paraît dans La Table ronde et L'Express, puis au Figaro Littéraire.

François Mauriac prend position pour l'indépendance du Maroc et de l'Algérie, puis s'insurge contre la torture organisée par l'armée française.

En 1965, il publie les Nouveaux mémoires intérieurs, et Mémoires politiques deux ans plus tard. De plus, sa fidélité au général de Gaulle est affirmée avec une hagiographie publiée en 1964.

En 1969 paraît Un adolescent d'autrefois, son dernier roman totalement achevé. La critique s'enthousiasme. La suite de ce volume, Maltaverne, restera inachevée.

François Mauriac décède à Paris le 1er septembre 1970.
Toute son œuvre est disponible dans la collection La Pléiade.
Ses descendants sont pour la plupart écrivains eux aussi.

Les œuvres principales de François Mauriac

Romans et nouvelles :

1922 : Le Baiser au lépreux
1925 : Le Désert de l'amour (Grand Prix du roman de l'Académie française, 1926)
1927 : Thérèse Desqueyroux
1932 : Le Nœud de vipères
1951 : Le Sagouin

Mémoires :
Mémoires intérieurs, 1959
Ce que je crois, 1962
Mémoires politiques, 1967

Essais
Bloc-notes, 1993

Notons que François Mauriac a également écrit des pièces de théâtre, des poèmes, des articles et autres autobiographies...

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