Alexandre Sergueïevitch Pouchkine est un poète, dramaturge et romancier russe né à Moscou le 6 juin 1799 (26 mai 1799 selon le calendrier julien) et mort à Saint-Pétersbourg le 10 février 1837 (29 janvier 1837 calendrier julien) (voir Passage au calendrier grégorien).
Il était l'arrière-petit-fils d'Abraham Hanibal, un prince éthiopien au destin étonnant, capturé par des marchands d'esclaves au service des Ottomans et devenu le filleul de Pierre le Grand.
Lecteur vorace dès son plus jeune âge, Alexandre Pouchkine étonne son entourage par son aisance à improviser comme à répéter par cœur des vers innombrables. Il s'alimente aux classiques français (Molière, Voltaire, Parny) et anglais (Byron, Shakespeare). Sa profonde connaissance de la culture française lui vaut d'ailleurs le surnom de Frantsous (Француз \"Le Français\") auprès de ses camarades de lycée.
Dès 1814 son talent poétique lui vaut une première publication dans la revue Le Messager de l'Europe avec son épître « A l'ami poète ».
Il passe quelques années au lycée impérial de Tsarskoë Selo : Souvenirs à Tsarskoïe Selo (1814), la liberté (1817), Rouslan et Ludmilla (1820). Suivent trois ans de vie dissipée à Saint-Pétersbourg. En 1816 il entre au Ministère des Affaires étrangères. En 1820, pour avoir écrit quelques poèmes séditieux, il est condamné à l'exil au Caucase, à Kichinev et à Odessa par le tsar Alexandre Ier. L’influence de Byron se retrouve dans Le Prisonnier du Caucase (1821) qui décrit les coutumes guerrières des Circassiens, La Fontaine de Bakhtchirsaraï (1822) qui traduit l’atmosphère du harem et des évocations de la Crimée, et enfin Les Tziganes (1824). Quant à la Gabrieliade (Gavriliada, 1821), poème blasphématoire, il est sous l’influence française. Un nouvel exil à Mikaïlovskoïe lui permet de finir Eugène Onéguine (1823-1830), d’écrire sa tragédie Boris Goudounov (1824-1825), de composer les « contes en vers » ironiques et réalistes.
À la mort du tsar Alexandre Ier, Nicolas Ier le prend sous sa protection et lui permet de revenir à Moscou. De cette époque date Poltava (1828), poème à la gloire de Pierre le Grand. Il reprend sa vie oisive et épouse Natalia Gontcharova. (18 février 1831). Il entame réellement sa maturité et écrit en prose : Les Récits de Buekjube (1830) qui décrivent la vie russe et son roman historique La Fille du capitaine (1836) où il retrace la révolte de Pougatchev. De cette dernière période datent encore les « petites tragédies » : Le Chevalier avare (1836) sous influence Shakespearienne, Le Convive de pierre (1836) reprend le thème de Don Juan, et enfin le célèbre poème du Cavalier de bronze (1833).
Il mourut à l’âge de trente-huit ans, des suites d'une blessure reçue lors d'un duel avec un officier français, le baron d’Anthès, qui était son beau-frère, et qui aurait courtisé sa femme. Lermontov écrivit alors : \"La Mort du poète\".
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