William Golding

Voir les ouvrages

William Golding est un écrivain anglais appartenant au courant postmoderniste. Il est né le 19 septembre 1911 à St Columb Minor, en Cornouailles en Angleterre. Fils d’instituteur, il grandit à Malborough dans une vieille maison située au fond d’un cimetière, et bien que ses parents tentent de lui donner une éducation scientifique, il en garde toujours la peur des morts-vivants...

Il entre à Oxford en 1930 où il obtient son diplôme en littérature anglaise, puis travaille dans un petit théâtre comme auteur, acteur et producteur avant de se tourner vers l’enseignement.

Il se marie en 1940 et devient père de deux enfants. Pendant la seconde guerre mondiale, William Golding sert dans la Royal Navy et reste profondément affecté par cette expérience. Pendant cinq années, il sert sur des croiseurs, des destroyers, des dragueurs de mines et un navire lance-missiles qu’il commandait à la fin de la guerre, participant à des actions contre des sous-marins, des avions et le “Bismarck”, étant présent en Normandie le jour du débarquement et lors de l’attaque de Walcheren. En 1945, il est décoré du titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique.

Après la guerre, redevenu professeur d’anglais et de philosophie à Salisbury jusqu’en 1961, il publie son premier roman « Lord of the Flies » en 1954, à propos duquel il déclarera des années plus tard qu’écrire ce livre fut comme « se lamenter de la jeunesse perdue du monde ».

En 1969, bien que fortement apprécié de ses élèves, il démissionne et se retire à la campagne dans les environs de Salisbury pour se consacrer intégralement à l’écriture. Ses romans ont souvent traité du mal, de l’opposition entre la barbarie instinctive de l’homme et l’influence civilisatrice de la raison. C’est en particulier marquant dans « Sa Majesté des Mouches », son premier roman et son livre le plus connu. 

Toute sa vie, William Golding s'est livré à sa passion d'écrire, surtout des vers. Ses observations sur la nature humaine l’ont amené à conclure qu’il nous faut mieux connaître ses composantes — ses éléments de base — si nous ne voulons pas voir condamnées à l’échec toutes les tentatives d’organisation sociale et internationale. C’est pourquoi il étudie ces éléments de base à l’état où ils se révèlent sans artifice : dans les jeux des enfants. Il constate que la responsabilité du désordre dont souffre le monde actuellement n’incombe ni à une classe, ni à une nation, ni à un système : ce désordre n’est que la reproduction sur une plus grande échelle, des réactions enfantines quand on laisse à celles-ci pleine liberté de s’exprimer, dans les jeux par exemple. Le salut de l’humanité réside en chacun de nous, non pas dans un système, une croyance ou à l’intérieur d'une frontière donnée. L’ennemi n’est pas au-dehors mais au-dedans.

William Golding gagne le Booker Price en 1980 avec « Rites of Passages », est fait Chevalier en 1988 et reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1983.

Il meurt le 19 juin 1993.