Stanislas-André Steeman

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Stanislas-André Steeman est belge ; il est né le 23 janvier 1908 à Liège.

A six ans, il invente déjà sa première histoire policière et, jusqu’en 1920, il en dessine et écrit plus de cent. A cette même date, il entre au Collège Albert 1er à Anvers mais il passe son temps à faire des bandes dessinées plutôt qu’à mettre le nez dans ses livres.

Alors qu’il a quinze ans, il collabore avec des journaux légers de l’époque (Sourire, Fantasio, La vie Parisienne, etc.). Cela dure un an, jusqu’au jour où il va toucher les droits d’auteur de ses contes et là, les rédacteurs constatent son jeune âge, ce qui met fin à leur collaboration. Malheureusement pour Stanislas-André, ses parents sont mis au courant de ses ″condamnables″ activités ; ce qui lui vaut une fessée magistrale. Par vengeance, il décide d’arrêter ses études et de ne pas suivre la tradition familiale qui était d’avoir une profession ″honorable″.

A seize ans, il entre comme reporter à La Nation belge, grâce à l’aide de son professeur de français, Gaston Debatty ; il y reste cinq ans.

C’est là qu’il rencontre un journaliste surnommé Saintair, Herman Sartini. Il écrit cinq romans avec son aide.

A 21 ans, il recommence à écrire seul et deux ans après, il obtient le Grand Prix du roman d’aventures avec ″Six Hommes Morts″. Cette récompense l’encourage et ces années sont très productives pour lui : il écrit une douzaine de livres. C’est même durant ces années qu’il conçoit son héros préféré : Wenceslas Vorobeïtchik, connu sous le nom de Monsieur Wens. Il choisit son nom pour rendre hommage à sa descendance slave.

Ses romans sont publiés dans la collection ″Le masque″, d’où viennent les romans noirs américains. Les histoires de Stanislas-André sont de style classique : situations closes, rigueur de la narration. Il préfère un policier plus souple où la subtilité psychologique joue un grand rôle. Ainsi, en 1939 il connaît un vif succès avec ″L’assassin habite au 21″ et puis avec ″Légitime défense″ (Quai des Orfèvres).

Durant la seconde guerre mondiale, il est directeur littéraire du Jury, un bi-mensuel qui publie des récits et des notes critiques, et y fonde une collection policière. Cette collection connaît un grand succès et lui permet de découvrir ou de confirmer de nombreux talents. Puisque ça se passe pendant la seconde guerre mondiale, Steeman aurait dû demander l’autorisation aux Allemands, mais il ne l’a pas fait. Il lui fut donc intimé l’ordre de disparaître !

Comme Stanislas-André souffre du coeur, en 1945, il déménage dans le Midi de la France.

Un an plus tard, il écrit avec Henri Storck le scénario d’un film qui ne sera pas réalisé : ″Le Mannequin assassiné″.

Jusqu’en 1962, il rédige avec un journaliste un grand nombre de romans plus libres que ses premiers ouvrages.

En 1970, il meurt d’un cancer à Menton après huit ans de silence.