Simone de Beauvoir

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Simone de Beauvoir naît à Paris le 9 janvier 1908.

C'est dans cette ville que se déroule son enfance, au sein d'une famille bourgeoise domiciliée Boulevard Raspail. Dès l'âge de 5 ans, elle fréquente une école réservée à ce milieu, le Cours Désir.

Enfant, la jeune fille est très proche de sa famille, qu'il s'agisse de sa sœur Hélène (Poupette) ou de ses parents, Georges et Françoise. A cette époque, elle devient aussi très amie avec Elisabeth Lacoin.

Par la suite, la situation financière de sa famille se détériore quelque peu, mais elle continue à être une excellente élève. Elle doit cependant déménager vers un endroit moins accueillant. Ses parents l'incitent à étudier du mieux qu'elle peut.

Les vacances de Simone de Beauvoir ont surtout lieu à Saint-Ybard, dans une propriété familiale. L'atmosphère qui y règne renforce Simone de Beauvoir dans ses rêves de grandeur et d'avenir.

La jeune femme étudie d'abord à l'institut catholique de Paris, puis à Sainte-Marie (Neuilly) et à la Sorbonne. De Beauvoir étudie donc la philosophie, la psychologie, les lettres, l'éthique... Là, elle rencontre le philosophe Jean-Paul Sartre, qu'elle considère comme un génie. Dès cette époque, c'est le début d'une relation qui ne cessera jamais entre les deux intellectuels.

Tous deux passent l'agrégation de philosophie la même année, en 1929 : Sartre est premier, Simone obtient la seconde place. Malheureusement, c'est aussi l'année du décès de sa meilleure amie « Zaza »...
A la même période, Simone s'émancipe de sa famille, ce qui passe notamment par un rejet de la croyance.

Comme Sartre, elle devient enseignante, même si rapidement des problèmes de mutations se posent dans leur relation (notamment lorsque son compagnon est muté au Havre). Toutefois, Simone de Beauvoir refuse de l'épouser, bien que cela puisse lui ouvrir les portes d'un même établissement.

Ces années d'enseignement sont une ère nouvelle pour l'écrivain, qui a plusieurs liaisons avec ses élèves, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes. Mais cela ne compromet en rien sa relation avec Sartre, qui se conforme à ce mode de vie qu'ils ont choisi ensemble. Une sorte de cercle, de petite famille se crée autour du couple mythique.

Suite à leur retour à paris, Simone de Beauvoir fait paraître ses premières œuvres. Celles-ci sont bien accueillies, voire connaissent un franc succès. Elle obtient notamment le prix Goncourt en 1954, pour les Mandarins.

En 1958 paraissent les Mémoires d'une jeune fille rangée.

Elle est cependant accusée d' « excitation de mineure à la débauche » (une plainte est déposée en 1941 par la mère d'une de ses élèves et amantes), est suspendue de son poste et réintégrée à la Libération. De Beauvoir se tourne aussi vers des activités radiophoniques, à « Radio Vichy ».

En 1949, c'est la consécration avec la parution du Deuxième Sexe. Car comme Sartre, Simone de Beauvoir est très engagée, dans les Temps modernes par exemple (une activité qui l'amène d'ailleurs à beaucoup voyager), mais surtout à travers de nombreuses causes : le féminisme et tout ce qui l'entoure, droit à l'avortement, cause des femmes dans d'autres pays, la question des mutilations. Elle est d'ailleurs à l'origine du Manifeste des 343.

De plus, elle crée avec Gisèle Halimi un mouvement, « Choisir », qui défend l'Interruption Volontaire de Grossesse.

Elle rejoint également Sartre dans sa défense de la théorie existentialiste, et défend sa vision propre de la construction de l'identité (« on ne naît pas femme, on le devient »), ce qui provoquera un tollé chez de nombreux écrivains. Elle recevra à cet instant le soutien de Lévi-Strauss, mais d'autres l'attaqueront de façon virulente.

Sartre décède en 1980. Simone de Beauvoir publie donc La cérémonie des adieux. L'ouvrage décrit dix ans environ de leur relation. Les détails qu'elle y livre y sont si précis et sans tabous qu'elle choque plusieurs de ses contemporains.

Simone de Beauvoir décède le 14 avril 1986 ; ses funérailles sont aussi grandioses que celles de Sartre, auprès duquel elle est inhumée.

Rappelons que plusieurs de ses œuvres ont un caractère autobiographique qui nous apprend beaucoup de choses sur Simone de Beauvoir, en particulier les Mémoires d'une jeune fille rangée (déjà cités), mais aussi La Force de l'âge (1960), La Force des choses (1963), Une mort très douce (1964), Tout compte fait (1972) et La cérémonie des adieux suivie des Entretiens avec Jean-Paul Sartre.

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