Historien, philologue et archéologue, René Louis a enseigné l’histoire littéraire du Moyen Age dans les Universités de Lille, Caen, Tours et Paris, de 1941 à 1977. Sa réputation de médiéviste remonte à l’année 1927, où, étant encore élève d’Henri Focillon à la Sorbonne, il découvrit, à Auxerre, sa ville natale, l’ensemble _ unique en France _ des fresques carolingiennes des cryptes de Saint-Germain, peintres entre 841 et 859.

En 1934, élève de Joseph Bédier et de Ferdinand Lot, il entreprenait les fouilles métholay, pour y reconnaître la topographie de la bataille épique de Vaubeton, d’après la chanson de geste de Girart de Roussillon. A ce poème, il consacrait peu après trois volumes d’une thèse monumentale, qui lui valait le Grand Prix Gobert de l’Académie des Inscriptions de Belles Lettres.


Ses découvertes archéologiques lui méritèrent d’être nommé par Jérôme Carcopino à la Direction régionale de la première circonscription des Antiquités historiques, qui venait d’être créée, fonction qu’il remplit durant seize ans.


En 1936, l’Université de Saragosse publiait de lui un livre qui a fait date : L’Epopée de française est carolingienne.