Louis - Ferdinand Céline

Louis Ferdinand Auguste Destouches, Céline, est né le 27 mai 1894 à Courbevoie. Il est l'un des écrivains français les plus traduits et diffusés dans le monde, après Marcel Proust.

Son œuvre est toutefois l'objet régulier de polémiques violentes, en raison de son antisémitisme haineux. Toutefois, son écriture particulière, son réalisme et son style en ont fait un écrivain très important.

Céline est issu d'une famille de petits commerçants et d'artisans. Ses parents s'installent dans le quartier de l'Opéra, à Paris, que Céline décrira comme « sa cloche à gaz », en raison de l'éclairage de la galerie par des becs à gaz. Son enfance lui inspirera des éléments de Mort à crédit.

Sa formation est sommaire, malgré quelques séjours linguistiques. Adolescent, il occupe quelques petits emplois, avant de s'engager en 1912 dans l'armée française à l'âge de 18 ans, par devancement d'appel. Ses blessures au combat et les opérations spécifiques de son régiment lui valent la Croix de guerre et la Médaille militaire. Ses expériences serviront à l'écriture de Casse-pipe. Mais la guerre le marque et il développe son penchant pacifiste et pessimiste.

Après la guerre, Céline épouse Edith Follet (ils ont une fille ensemble), puis il passe le baccalauréat en 1919 et fait des études de médecine jusqu'en 1924. En tant que médecin, il voyage à plusieurs reprises en Afrique et en Amérique, et mène aussi une lutte contre la tuberculose.

En 1926, Céline rencontre la danseuse américaine Elizabeth Craig, l'amour de sa vie, à qui il dédiera Voyage au bout de la nuit (1932). Mais leur histoire tourne court et après être parti à sa recherche, Céline découvre qu'elle est avec un autre homme.

Céline a créé ou entretenu de nombreux mythes et légendes à son propos (par exemple, il aurait été trépané pendant la guerre).

Son Voyage au bout de la nuit, qui paraît en 1932, lui vaut le prix Renaudot. Sa notoriété est fulgurante.

La part sombre et polémique de Céline

Céline, malgré la qualité littéraire d'une grande partie de son œuvre, est l'objet de terribles divisions.

En effet, vers la fin des années 30, Céline n'hésite pas à prôner la haine raciale dans des pamphlets d'une violence sans précédents, qu'il s'agisse de Bagatelles pour un massacre (1937) ou de L'Ecole des cadavres (1938). Durant l'Occupation, Céline en publie un troisième, Les Beaux Draps, qui s'attaque non seulement aux Juifs, mais aussi à la majorité des Français soupçonnés de métissage.

Lorsqu'il présente ses pamphlets, Céline déclare : « Je viens de publier un livre abominablement antisémite, je vous l'envoie. Je suis l'ennemi n°1 des juifs ».

Ce profond antisémitisme l'amène à devenir pro-nazi, et à se rapprocher du journal de Louis Darquier de Pellepoix, la France enchaînée, lié aux milieux d'extrême droite français.

La période de la seconde guerre mondiale est tout aussi affligeante, puisque l'écrivain soutient publiquement la collaboration. Par exemple, il envoie de nombreuses lettres aux journaux collaborationnistes, et certaines sont publiées.

Cela explique que, mis au ban des personnalités respectables à partir de cette période et de la Libération, Céline s'exile en Allemagne puis au Danemark, avant de revenir en France.

Il faut attendre l'année 1957 pour que D'un château l'autre le fasse revenir dans l'actualité littéraire. Il décède en 1961 d'une rupture d'anévrisme.

Parmi ses œuvres importantes, on peut citer :

Voyage au bout de la nuit (1932)
Mort à crédit (1936)
Casse-pipe (1949)
D'un Château l'autre (1957)

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