Jean-Marie Le Clézio

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Jean-Marie Gustave Le Clézio, qui signe généralement de J.M.G Le Clézio, est né à Nice le 13 avril 1940.

Le Clézio est le fils d'un chirurgien et de sa femme, Simone. Ils sont issus d'une famille bretonne émigrée à l'île Maurice au 18e siècle. Là, la famille acquiert la nationalité britannique. JMG Le Clézio va lui-même rappeler qu'il se considère de culture mauricienne et de langue française.

Très jeune, Le Clézio écrit déjà, puisqu'il imagine ses premiers récits à l'âge de sept ans, en mer, dans la cabine du navire qui l'emmène retrouver son père au Nigéria.

On le voit, voyage et écriture sont déjà intrinsèquement liés.

Par la suite, Le Clézio étudie au collège de Nice, puis à Aix-en-Provence, Londres et Bristol. Il écrit, en 1964, un mémoire sur le thème de la « Solitude dans l'œuvre d'Henri Michaux ».

A l'âge de 23 ans, Le Clézio devient célèbre avec la publication du Procès Verbal, que nombre de critiques et lecteurs comparent alors à L'Etranger de Camus. On y retrouve en effet l'atmosphère de la fin de la Guerre d'Algérie, et les recherches liées au Nouveau Roman.

L'œuvre obtient le prix Renaudot en 1963.

En 1967, JMG Le Clézio fait son service militaire en Thaïlande. Là, il dénonce la prostitution des enfants et est expulsé.

Envoyé au Mexique pour terminer ses obligations, l'auteur se joint à l'établissement de la bibliothèque de l'Institut Français d'Amérique Latine.

Il apprend ensuite le maya et le nahuatl à l'université de Mexico. Cet apprentissage le pousse à partir durant quatre ans au Yucatan, où il partage la vie des Indiens de 1970 à 1974. Le fossé entre les modes de vie est une étape « bouleversante » pour l'écrivain.

En 1961, il épouse Rosalie Piquemal, avec qui il aura une fille. Puis, en 1975, il se remarie avec Jémia Jean. Ils écrivent Sirandanes et Gens des nuages.

En 1977, Le Clézio traduit et publie Prophéties du Chilam Balam, un ouvrage de mythologie maya qu'il a traduit lors de son séjour en Amérique du sud.

En 1983, il soutient une thèse à ce propos, à Perpignan. Dans ces mêmes années, Le Clézio enseigne au Mexique, mais aussi en Thaïlande, aux Etats-Unis...

La fin des années 70 marque un tournant dans l'œuvre de Le Clézio, dont l'écriture semble apaisée.

En 1980, l'Académie française lui remet le Grand prix de littérature Paul Morand pour Désert.

Dix ans plus tard, il fonde avec Jean Grosjean une collection intitulée « L'Aube des peuples », chez Gallimard. Elle vise à publier des textes mythologiques et épiques.

Dans les années 2000, Le Clézio s'intéresse plus particulièrement à la culture et à l'histoire de la Corée.

En 2001, Le Clézio déclare que « l'institution française, héritière de la pensée dite universelle des Encyclopédistes, [a] toujours eu la fâcheuse tendance de marginaliser toute pensée de l'ailleurs en la qualifiant d'exotique ».

En mars 2007, il signe avec 43 autres personnes un manifeste, « Pour une littérature-monde ». Ce manifeste revendique la reconnaissance d'une littérature de langue française prenant réellement en compte les auteurs dits francophones. De plus, il appelle à une réhabilitation de la fiction.

En 2008 paraît Ritournelle de la faim, une œuvre très inspirée par la figure maternelle. Le Clézio se voit alors remettre la prix Nobel de littérature.
Il déclare que cela ne changera pas sa « manière d'écrire ».

A l'heure actuelle et depuis quelques années déjà, JMG Le Clézio voyage à travers le monde, même s'il vit surtout à Albuquerque et à Nice et Paris.

Au total, son œuvre comporte une quarantaine d'ouvrages divers, des romans aux essais, des traductions aux contes et aux nouvelles... ainsi que des articles, des préfaces et des participations à des anthologies.

Le 1er janvier 2009, Le Clézio a été fait officier de la Légion d'Honneur.

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