Georges Feydeau

Georges Feydeau est un auteur dramatique français, né le 8 décembre 1862 à Paris.

Feydeau prétend être le fils de Napoléon III, mais il serait en fait le fils de l'écrivain Ernest Feydeau.

Très jeune, dès le début de sa scolarité, Feydeau néglige ses études, préférant se concentrer sur le théâtre. Il grandit dans un milieu littéraire et bohême et manifeste très tôt des dons exceptionnels pour le théâtre.

En 1882, sa première pièce est représentée : il s'agit de Par la fenêtre.

Mais ses dix premières pièces sont vouées à l'échec.

En 1886 enfin, Tailleur pour dames est représenté au Théâtre de la Renaissance, ce qui lui vaut des encouragements de Labiche lui-même.

Le 14 octobre 1889, Feydeau épouse la fille du peintre Carolus-Duran, Marie-Anne. Toutefois, leur relation ne sera pas très bonne, malgré la naissance de quatre enfants, de 1890 à 1903.

En 1892, c'est la consécration pour Feydeau, grâce à trois de ses pièces : Monsieur chasse, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier. C'est le début d'une ère de succès, qui dépasse même les frontières françaises. Feydeau fait parler de lui en Europe et outre-Atlantique.

Avec ces dernières, Feydeau renouvelle le vaudeville en approfondissant les caractères des personnages. Il s'amuse notamment à parodier la médiocrité des bourgeois.

Du point de vue du style, il opte pour un système de vaudeville en 3 actes, une structure qui se révèle être particulièrement efficace.

De plus, bien que le vaudeville ne soit pas un genre nouveau, Feydeau l'a révolutionné en y ajoutant ses touches personnelles. Par exemple, l'une de ses techniques est de mettre en présence deux personnages qui ont toutes les raisons du monde de ne pas vouloir se rencontrer...

En 1894, il triomphe avec Un fil à la patte et L'hôtel du libre-échange.

Deux ans plus tard, il réitère l'expérience avec Le Dindon. Aujourd'hui encore, c'est l'une des pièces les plus connues de Feydeau.

En 1900, sa pièce La Dame de chez Maxim est jouée plus de mille fois. A l'époque, elle devient la principale attraction pour les provinciaux et étrangers en visite à Paris, avec la Tour Eiffel !

Georges Feydeau est très apprécié des écrivains de son époque, et même de ses contemporains en général. Il mène une vie d'opulence et profite de sa richesse et de sa célébrité.

Il se laisse ainsi aller à son attrait pour la peinture et pour le jeu.

Plus tard, d'ailleurs, il soldera ses dettes de casino en vendant sa collection de tableaux impressionnistes...

En 1902, il donne une suite à La Dame de chez Maxim. Elle s'intitule La Dame des Folies-bergère.

Après d'autres pièces à succès, toutefois, Georges Feydeau commence à se lasser des vaudevilles. Il recherche alors dans son expérience personnelle une idée d'un genre nouveau. C'est ainsi que naît ce que l'on pourrait appeler la farce conjugale. Le dramaturge en profite pour s'attaquer assez férocement aux problèmes de couple.

Cette fois, il semble en avoir fini avec les quiproquos et le comique de situation. Feydeau s'oriente vers un style plus appuyé sur des transcriptions réalistes de situations et de langage.

Parmi ces pièces, on peut citer : Feu la mère de Madame, On purge bébé, Léonie est en avance, Hortense a dit : « je m'en fous ! », écrites de 1908 à 1916.

Le 10 avril 1919, il est le témoin du mariage de Sacha Guitry, accompagné de Sarah Bernhardt.

Mais la fin de sa vie tourne mal : Feydeau est interné deux ans à Rueil-Malmaison, en raison de troubles psychiques causés par la syphilis en 1919.

Il décède le 5 juin 1921, et est inhumé au cimetière de Montmartre.

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